Est-ce que le CBD est légal en Lettonie

La question de la légalité du CBD en Lettonie suscite de nombreuses interrogations, particulièrement en 2025. Contrairement à d’autres pays européens qui ont assoupli leur réglementation, la Lettonie maintient une position particulièrement stricte concernant le cannabidiol. Cette situation crée une certaine perplexité pour les consommateurs et les entreprises souhaitant opérer sur ce marché.

En 2025, la Lettonie adopte l’une des positions les plus restrictives d’Europe concernant le CBD. Tous les produits contenant du cannabidiol sont interdits, indépendamment de leur teneur en THC. Cette interdiction absolue s’applique aussi bien aux produits à usage récréatif qu’à ceux destinés au bien-être ou même à un usage médical.

Le droit letton classe systématiquement le CBD parmi les substances prohibées. Cette classification ne fait aucune distinction entre les différents types d’usage ou les concentrations de THC. Même les produits contenant 0% de THC sont considérés comme des stupéfiants selon la législation nationale.

Aucun assouplissement législatif en vue

Malgré la jurisprudence européenne de 2020 qui reconnaît la légalité du CBD, la Lettonie n’a opéré aucun changement législatif pour s’aligner sur cette position. Le pays persiste dans sa classification du cannabidiol comme substance narcotique, créant ainsi une dissonance avec le cadre juridique européen.

Que dit précisément la loi lettone sur le CBD ?

Depuis 2005, la loi sur les stupéfiants interdit explicitement plusieurs activités liées au CBD. Cette réglementation englobe la production, la transformation, la vente et l’importation de tout produit contenant du cannabidiol.

La possession, même de quantités infimes, constitue également une infraction. Les autorités lettones ne tolèrent aucune exception, y compris pour les produits médicaux ou cosmétiques certifiés par l’Union européenne.

Une approche indifférenciée

La législation lettone ne distingue pas entre :

  • Le CBD et le THC dans leur classification
  • L’usage personnel ou commercial
  • Les produits avec 0% ou 0,2% de THC
  • Les différentes formes de présentation (huiles, cosmétiques, compléments)

Voyager avec du CBD en Lettonie : une pratique risquée

Il est formellement déconseillé de voyager avec du CBD en Lettonie, même en provenance d’un pays européen où ces produits sont légaux. Cette interdiction s’applique à tous les voyageurs, qu’ils soient touristes ou résidents.

Les risques encourus par les voyageurs sont substantiels. Les amendes peuvent atteindre 280 euros pour une possession mineure, tandis que l’importation ou la revente peut entraîner des peines de prison allant jusqu’à 5 ans. Les douanes confisquent systématiquement tous les produits contenant du CBD.

Recommandations pour les voyageurs

Les autorités recommandent catégoriquement de n’apporter aucun produit au CBD sous quelque forme que ce soit. En cas de doute ou d’accusation, il est essentiel de consulter immédiatement un avocat spécialisé.

L’absence d’exception médicale : une particularité lettone

Contrairement à de nombreux pays européens, la Lettonie ne reconnaît aucun usage médical du CBD. Cette position tranche avec la tendance européenne qui tend à autoriser progressivement l’usage thérapeutique du cannabidiol.

Il n’existe actuellement :

  • Aucune autorisation de mise sur le marché pour le CBD
  • Aucune réglementation médicale spécifique
  • Aucune différence légale entre CBD, THC et cannabis

Même avec une ordonnance ou dans le cadre de traitements palliatifs, l’usage médical du CBD reste proscrit.

Impact sur le marché et les entreprises

Cette réglementation stricte a des répercussions majeures sur le développement économique du secteur. Aucune entreprise ne peut légalement commercialiser des produits à base de CBD sur le territoire letton, ce qui limite considérablement les opportunités d’investissement dans ce domaine en pleine expansion ailleurs en Europe.

Les détaillants et distributeurs qui opèrent dans d’autres pays européens doivent exclure la Lettonie de leurs zones de livraison pour éviter tout problème légal. Cette situation isole le pays du marché européen du CBD, estimé à plusieurs milliards d’euros.

Comparaison avec les pays baltes

La position lettone contraste fortement avec celle de ses voisins baltes. L’Estonie adopte une approche plus nuancée, tandis que la Lituanie a légalisé certains produits CBD sous conditions spécifiques. Cette disparité réglementaire crée des distorsions de marché dans la région.

Perspectives d’évolution et défis

Bien que certaines voix s’élèvent pour demander une harmonisation avec la législation européenne, aucun changement n’est prévu à court terme. Le gouvernement letton maintient sa position de fermeté, invoquant des préoccupations de santé publique et de contrôle des substances.

Cette rigidité législative pose plusieurs défis. Elle complique les échanges commerciaux avec les autres pays européens et prive les citoyens lettons d’accès à des produits considérés comme légaux et bénéfiques dans le reste de l’Union européenne.

Les experts juridiques considèrent que cette situation pourrait évoluer sous la pression européenne, mais aucun calendrier précis n’est envisagé. La Lettonie semble privilégier une approche prudente, préférant observer l’évolution du marché dans d’autres pays avant d’envisager toute libéralisation.

Conclusion : une interdiction totale maintenue

En 2025, le CBD demeure totalement interdit en Lettonie, quelle que soit sa forme ou sa teneur en THC. Cette position singulière en Europe place le pays à contre-courant des tendances continentales vers une régulation plus souple du cannabidiol.

Pour les consommateurs, entreprises et voyageurs, le message est clair : aucun produit contenant du CBD ne peut être légalement possédé, transporté ou commercialisé en Lettonie. Cette interdiction s’accompagne de sanctions réelles, allant de l’amende à l’emprisonnement selon les circonstances.

Cette situation particulière nécessite une vigilance accrue de la part de tous les acteurs concernés, en attendant d’éventuelles évolutions réglementaires futures.